Esclavage au Canada

L'esclavage au Canada comprend à la fois celui pratiqué par les Premières Nations depuis des temps immémoriaux et celui qui s'est pratiqué après l'arrivée des premiers européens, et ce pendant plusieurs siècles. Il constitue alors l’un des fers de lance du commerce triangulaire transatlantique.

Deux esclaves sur trois[1],[2],[3] ayant vécu dans l'actuel Canada français étaient des Autochtones, et ces Autochtones étaient eux-mêmes très souvent Pawnees.

Alors que la Grande-Bretagne n'a pas interdit l'institution de l'esclavage au Canada actuel (et dans le reste des colonies britanniques) jusqu'en 1833, la pratique de l'esclavage au Canada a pris fin par la jurisprudence ; et il s'est éteint au début du 19e siècle à la suite d'actions en justice intentées au nom d'esclaves demandant la manumission (la Grande-Bretagne a été le premier pays au monde à abolir la traite négrière internationale en 1807. La traite internationale des esclaves a également été abolie aux États-Unis en 1807, mais n'est entrée en vigueur qu'en 1808 en vertu de l'article premier, section 9 de la Constitution des États-Unis). Les tribunaux ont rendu l'esclavage inapplicable tant au Bas-Canada qu'en Nouvelle-Écosse. Dans le Bas-Canada, par exemple, après des décisions juridiques de la fin des années 1790, « l'esclave ne peut pas être contraint de servir plus longtemps qu'il ne le veut... pourrait quitter son maître à sa guise »[4]. Un nombre important de Noirs (libres et esclaves) sont venus au Canada en provenance des États-Unis après la révolution américaine et après la Guerre de 1812.

Certains esclaves étaient d'origine africaine, mais beaucoup étaient autochtones. En Nouvelle-France, les esclaves étaient généralement appelés panis, nom dérivé de la nation Pawnee[5]. L'esclavage dans ce qui est maintenant le Canada était pratiqué par des groupes autochtones et des colons européens.

Des personnes d'ascendance africaine ont été amenées de force en tant qu'esclaves dans les colonies Européennes d'Amérique au cours du XVIIe siècle. Ceux du Canada provenaient généralement d'autres colonies, car aucune cargaison de biens humains n'a été envoyée au Canada directement par l'Afrique[6]. Le nombre d'esclaves en Nouvelle-France aurait été de plusieurs centaines. Ils étaient surtout des domestiques et des ouvriers agricoles. Il n'y avait pas de grandes plantations au Canada, et donc l'économie de la colonie ne dépendait pas de l'esclavage comme c'était le cas dans la plupart des colonies européennes en Amérique (comme en Virginie, aux Antilles ou au Brésil).

Étant donné que le rôle du Canada au début dans la traite transatlantique des esclaves était mineur, l'histoire de l'esclavage au Canada est souvent éclipsée par l'esclavage plus tumultueux pratiqué ailleurs dans les Amériques, en particulier dans le sud des États-Unis et dans les Caraïbes coloniales. Aujourd'hui, certains Noirs canadiens et Canadiens s'identifiant comme Blancs[7] sont des descendants de ces esclaves noirs. Les descendants des esclaves noirs qui ont vécu en Nouvelle-France et au Bas-Canada sont exclusivement des personnes qui s'identifient comme blanches ou qui en ont l'apparence[7].

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  2. « L’histoire du Québec métissée méconnue », sur vice.com, .
  3. « Esclavage des Autochtones au Canada », sur thecanadianencyclopedia.ca, version du 8 mai 2020.
  4. « Full text of "The slave in Canada" », archive.org.
  5. « Slavery », Virtual Museum of New France, Canadian Museum of History (consulté le ).
  6. Allan Greer, The people of New France, Toronto [u.a.], Repr., (ISBN 08020-7816-8), p. 86
  7. a et b « Des traces de l'esclavage se retrouvent également au Canada », Radio-Canada.ca,‎ (lire en ligne).

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